WINNIPEG, MANITOBA – Les budgets préliminaires de 2019 permettront à la Ville de Winnipeg d’acheter davantage d’autobus électriques, en proposant d’investir 1 million de dollars dans une étude visant à trouver la meilleure façon de procéder, y compris un budget prévisionnel pour l’achat de 12 à 20 autobus à batterie électrique.
Dans le cadre d’un partenariat avec la Province du Manitoba, Hydro-Manitoba, New Flyer Industries, Mitsubishi Heavy Industries, le Collège Red River et Technologies du développement durable Canada, la Ville de Winnipeg a initié un projet de démonstration avec des autobus électriques en 2014.
Dans le cadre de ce projet, on avait mis des autobus électriques en circulation sur la ligne 20 Academy-Watt, qui met deux heures pour faire son circuit depuis l’aéroport international Richardson de Winnipeg, en passant par le centre-ville puis Kildonan-Est, jusqu’à l’aéroport.
En novembre 2015, après cet essai concluant, la Province du Manitoba et la Ville de Winnipeg ont annoncé la création d’un groupe de travail afin d’étudier l’utilisation potentielle d’autobus électriques en dehors du cadre des essais.
Le groupe de travail avait remis son rapport en juillet 2016. Le groupe de travail a souligné les multiples avantages des nouvelles technologies électriques. Il s’agissait de réduire les coûts en carburant et en entretien, ainsi que les gaz à effet de serre et le bruit. Il a aussi été souligné que les autobus électriques sont le mieux utilisés quand ils circulent de façon systématique sur des itinéraires très fréquentés, réduisant ainsi au maximum la consommation de diesel.
Cette analyse concluait que même si l’ajout d’autobus électriques coûtait alors un peu plus cher dans l’ensemble que les autobus au diesel, la différence n’était ni marquante ni insurmontable, et le coût de ces autobus à long terme serait plus avantageux.
Le groupe de travail soulignait toutefois que l’introduction d’autobus électriques représentait une difficulté, à savoir que l’ensemble du réseau de transport en commun a été conçu selon les caractéristiques des autobus au diesel, qui varient beaucoup par rapport aux véhicules électriques.
Par exemple, les autobus au diesel peuvent rouler pendant de plus longues périodes de temps sans qu’il faille remplir leur réservoir. Cette facilité de fonctionnement permet aux autobus au diesel d’être prêts à rouler n’importe quand et n’importe où, 22 heures par jour, tous les jours, sur tout le réseau urbain.
L’adoption de véhicules électriques dans le parc d’autobus municipal devrait faire l’objet d’une autre étude sur la meilleure façon de transformer un vieux réseau conçu pour des véhicules au diesel à un nouveau système de planification, de fonctionnement et de maintenance d’autobus électriques et de technologies de rechargement.
Le groupe de travail a souligné que l’adoption de cette technologie constitue la pierre angulaire de la planification et du fonctionnement du transport en commun, et qu’il faut faire une évaluation plus détaillée afin de mieux comprendre les enjeux associés à l’utilisation d’autobus électriques dont le fonctionnement est fondamentalement différent de celui des autobus au diesel.
Le groupe de travail a aussi dit que la prochaine étape importante, pour ce qui est de franchir les obstacles liés à l’intégration, est de mettre en circulation un nombre suffisant d’autobus électriques afin de s’assurer de leur bon fonctionnement en situation réelle et à plus grande envergure, soit entre 12 et 20 autobus, ce qui représente environ deux ou trois pour cent du parc municipal actuel.
L’allocation proposée par les budgets préliminaires de 2019 servirait précisément à étudier ces aspects de l’utilisation d’autobus électriques selon le plan directeur du transport en commun qui est en cours d’élaboration.
On peut consulter le rapport de juillet 2016 qui a été remis par le groupe de travail à https://winnipegtransit.com/assets/2162/Transit_Electrification_Taskforce_2016.FINAL.PDF.